19 La Presse

Il y avait déjà de la presse écrite pendant l’Ancien Régime et à Paris et aux provinces.  Il s’agissait des gazettes (du mot italien gazetta ) qui se publiaient régulièrement au 17e siècle pour publier les événements politiques et les nouvelles du jour. Plus tard, on a vu le début de gazettes littéraires et théatrâles. Enfin, le premier journal français s’appellait La Gazette. Il est sorti le 30 mai 1631 sous la main de Théophraste Renaudot, médecin du roi et journaliste. Déjà en 1628, il s’engageait à imprimer les annonces d’offres de demandes d’emploi dans la région parisienne. Mais ce n’était qu’en 1777 que le premier quotidien, le «Journal de Paris » voit le jour. Celui-ci n’affichait que quatre pages où l’on lisait des événements culturels et certains faits divers.

Le journalisme est devenu une profession importante au 18e siècle mais ses écrivains et ses lecteurs restaient surtout les nobles et les bourgeois riches pour des raisons d’alphabétisme, du temps libre et du coût.  La censure–de l’Eglise et du gouvernement (c’à-d, la noblesse, la cour) sinon des patrons– continuait bien après la Révolution, malgré la liberté de la presse inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen constate : “la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement (…)” Il y avait des gazettes officielles mais une presse clandestine est née aussitôt que la censure. Juste après la Révolution, celle-là n’était pas nécessaire mais pendant plusieurs gouvernements subséquents, ce droit ne s’est pas fait respecter. Néanmoins, une presse entièrement libre ne s’établirait qu’entre 1789 et 1792. La loi du 29 juillet 1881 enfin garantit l’indépendance des médias. Il continuait néanmoins de la censure et parfois un contrôle total, par exemple pendant le gouvernement Vichy du 2me guerre mondiale.

imageAu 19e siècle à cause de l’éducation répandue par la croissance de la bourgeoisie, on voit le développement du journalisme et des journaux, surtout les quotidiens, tels Le Figaro (wiki), pour offrir les informations de genre populaire et moderne, et subventionné par la publicité.  Le Figaro (site) montre toujours l’intérêt de la classe bourgeoise. En 1826 apparaît la première édition du « Figaro ». Ce journal hebdomadaire, comme son antécédent, La Gazette, ne s’imprimait que sur quatre pages. Ses fondateurs, Maurice Alhoy et Etienne Arago l’ont converti en quotidien en 1866. Le Figaro existe toujours à ses tendances conservatrices : http://www.lefigaro.fr/.

L’année 1835 verra l’émergence de l’Agence Havas, connue aussi comme les Feuilles Politiques, AFP, sous la main de Charles-Louis Havas. De nos jours, on l’appelle l’Agence France Presse. Ce service de presse mondial assemblait les nouvelles européennes par pigeon voyageur, vite traduites et partagées en tant que commodité.  .image

La IIIe République a su la mise en place de la liberté de la presse.  En 1881 une nouvelle loi l’a rétablie et on l’a gardée jusqu’à l’occupation de 1940.  Dès ces racines, la presse française montre un fort débat politique et des tendances identifiables des philosophies et idéologies politiques (monarchiste, conservatrice, républicaine, socialiste, communiste, verte, féministe). A la fin du 19e siècle, l’Affaire Dreyfus, dont le traité très connu de Zola <J’accuse>, s’est débattu dans la presse du jour. En 1920, L’Humanité imprime la voix communiste.

Couramment, la Bibliothèque Nationale offre une frise des Unes des presses actives en 1920, au jour actuel, il y a 100 ans. Il s’y voit : https://gallica.bnf.fr/UnesDuJour.

L’Occupation a vu resurgir la censure gouvernementale.  Bien que le régime Vichy ait maltourné la liberté de la presse, les clandestines sont réapparues dans la <zone libre> au sud de la France pour soutenir la Résistance.  La presse des collaborateurs, telle l’Action Française, a disparu. Le Figaro, La Croix et l’Humanité, bannis des Nazis, ont réapparu.  La censure est revenue pendant la IVe République pendant la guerre d’Indochine et d’Algérie pour répondre aux critiques des journalistes mais la liberté de la presse s’est rétablie sous la Ve Republique.

De nos jours, il y a de moins en moins de Français qui lisent les journaux (33% en 2001). Il s’agit du temps libre autant qu’une préférence pour la radio et télévision.  Pas mal d’entreprises choisissent de plus en plus l’audiovisuel pour leur pubs, et maintenant l’Internet. En 1949, Il y avait 32 quotidiens; dont seuls une dizaine persistent aujourd’hui.

Dans la presse spécialisée on trouve l’Equipe, fondée en 1944, avec ces 2 millions de lecteurs, le premier quotidien national.  Paris-Turf relève aussi de ce secteur sportif.  Ailleurs, Les Echos et La Tribune font partie de la presse économique.  Seulement quatre (L’Équipe, Le Parisien, Le Monde et Le Figaro) sortent 300 000 + exemplaires pour atteindre un million de lecteurs par jour. Le Monde, Le Figaro et La Libération sont les 3 plus influentes sur l’opinion du peuple et sur les autres médias.

Davantage de dates importantes à l’histoire de la presse française se trouve à : http://www.linternaute.com/histoire/categorie/58/a/1/1/histoire_de_la_presse.shtml et un article wikipédia assez compréhensif : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_presse_écrite_en_France.

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